Sous les remparts, la mer ...


la rade de Saint-Malo

Protégé des tempêtes par le môle des Noires (ainsi nommé car c'est de cet endroit que les femmes des marins guettaient le retour des Terre-Neuvas) et gardé par les Forts de Harbour et de la Conchée, le port de Saint-Malo était pratiquemment inaccessible pour ses assaillants. Le Fort du Petit Bé n'a quant à lui jamais été achevé : ni pont-levis ni chaussée ou chemin n'en permettent l'accès ... L'île sur laquelle il a été édifié a servi dans le passé comme avant-port. Les vestiges de l'ancienne cale et la chaussée qui la reliait au Grand Bé sont encore visibles mais chaque tempête grignote un peu plus de ses pierres.

naufrage du Hilda devant Saint-Malo




Les nombreux rochers qui affleurent dans la rade étaient autant de pièges ... et à marée basse les bateaux s'échouaient sur les bancs de sable.

Ici, le voilier Hilda qui s'est fracassé sur les "Portes" en 1905 ...





Si la marée le permet, traversez la plage de Bon-Secours par la chaussée qui conduit au pied du sentier qui vous mènera au sommet de l'île qui lui fait face :

tombeau de Chateaubriand, Saint-Malo




Le tombeau de



Chateaubriand









Face à la mer, sur l'île du Grand Bé, le plus illustre des écrivains bretons repose.

L'île n'est accessible qu'à marée basse !

fort du Petit Bé, Saint-Malo

En retrait du Grand Bé, plus au large, le Petit Bé et son fort abandonné vont bientôt changer de destination. Ouvert à tous les vents et réduit à l'état de carcasse, le fort a été loué en décembre 1999 par la ville de Saint-Malo pour une durée de 40 ans à un "sauveteur" de vieilles pierres. L'expérience du Fort National dont la restauration avait déjà été confiée dans les mêmes conditions va donc se renouveller et l'édifice va retrouver une nouvelle jeunesse. Revers de la médaille, sa visite jusqu'alors gratuite (quoique périlleuse et peu intéressante jusqu'en 2001) deviendra payante : de fort il deviendra musée, racontant son histoire et celle des ouvrages de défense de la côte bretonne. Cinq années de travaux seront nécessaires. Après ceux-ci, les visites du site seront guidées et pour pallier aux aléas des marées (l'île n'est accessible à pied qu'aux fortes marées basses), il sera organisé une navette par bateau.
    Eté 2001 : un escalier de bois a été construit au pied du fort. Il est désormais accessible, à marée basse uniquement, moyennant péage, même s'il ne présente encore qu'un intérêt limité ...


Devant les hautes murailles des remparts d'autres récifs couverts à marée haute protégeaient la ville :

devant les remparts de Saint-Malo

Côté plage, à l'Est, le Fort National complétera la défense à partir de 1689. Construit par Garangeau, selon une architecture "à la Vauban", en granit de Chausey afin de protéger la côte des attaques anglaises, il subira un assaut dès 1693. La seconde enceinte qui le protège sera édifiée au début du 19ème siècle.


plage de Paramé

Du Fort National aux limites de Rothéneuf s'étend la plus longue des plages de Bretagne du Nord : nommée tout simplement la "Grande Plage", elle est un paradis pour les amateurs de bains de mer et de bronzette.

Le soir, lorsqu'elle est désertée par les adeptes d'Eole et de Râ, elle devient un lieu de promenade très fréquenté.


La digue qui la borde, Le Sillon devenant plus loin Digue de Rochebonne, est également le lien pédestre qui relie Saint-Malo à la station balnéaire de Paramé.

Mais revenez vers l'enceinte de la ville et, entrant par la porte Saint-Thomas, vous grimperez les escaliers menant au chemin de ronde : vous arrivez là sur les remparts.