Saint-Malo au temps des Terre-Neuvas

Avec l'aimable autorisation de R. Henry.



La fin du 19ème et le début du 20ème siècle verront une multitude de voiliers de pêche rallier Saint-Malo : c'est l'épopée de la Grande Pêche sur les bancs de Terre-Neuve et d'Islande. Le port s'est alors considérablement développé et un bassin à flot construit dans le prolongement de l'ancienne grève du Sillon accueille les bateaux déchargeant la morue. Les quais bordent désormais toute la partie Sud des remparts, presqu'enfermés par le môle des Noires, jetée construite afin de les mettre à l'abri des vents de tempête. Un second bassin à flot protège jalousement les activités des chantiers navals de Rocabey et deux cales sèches préfigurent la physionomie définitive du port. Les paquebots britanniques reliant Jersey et la Grande-Bretagne accostent dans le port de marée et des bateaux à roues relient Saint-Malo à Dinard. Le trafic vers l'intérieur du pays s'intensifie et la Rance est sillonnée d'embarcations faisant commerce jusqu'à Dinan et au delà. Avec l'avènement du tourisme balnéaire, développé notamment par la voisine Dinard, la "forteresse de la mer" s'assurera un avenir maritime désormais tourné vers le commerce et la plaisance.

retour