Les remparts de Dinan
Encerclant la ville d'une épaisse ceinture de granit, les remparts dont il reste 2 700 mètres permettaient l'accès à la cité par 4 portes : deux au Sud et deux autres au Nord. Elles sont toujours debout de même que les onze tours fortifiées. L'ensemble, maintenu en bon état, permet à Dinan de garder son aspect médiéval.
L'urbanisation et certaines erreurs commises dans le passé, notamment la plantation d'arbres aux racines s'attaquant à la base des murs, détruisent toutefois insidieusement ce patrimoine ... Le 20ème siècle a vu apparaître des fissures, parfois des lézardes, sur des ouvrages n'ayant pourtant pas souffert en plus de 500 ans d'existence ! Le sous-sol de la ville pourrait bien, de plus en plus, être gorgé d'une eau fuyant des nombreuses canalisations, parfois vétustes ... et oubliées, sur lesquelles elle s'est développée. Les terres humides où la cité s'est assise en augmentent encore les effets. Serait-ce le début de la fin de tout un pan de l'histoire de Dinan ... ? En mai 2007, un avertissement sérieux interpellera les autorités de la ville quand, à la suite de plusieurs jours de fortes pluies, 15 mètres des remparts se détacheront de la falaise pour s'écrouler face au viaduc enjambant la Rance.
Les fortifications de la cité ont été édifiées du 13ème au 15ème siècle et ceinturent encore en grande partie une ville dominant la Rance à 75 mètres d'altitude.
Le parcours des remparts, principalement sur leur partie Nord et Est vous offrira une vision inédite sur
les ruelles serpentant autour de la ville ou sur la vallée.
Aurez-vous l'impression d'entendre résonner le claquement des sabots de la monture d'un chevalier errant dans
celles-ci ? Ou sera-ce la musique de quelque ménestrel s'aiguisant à parfaire l'écriture d'un menuet, une
gigue ou tout simplement une ballade ...
Si vous n'avez pas l'occasion d'entendre ces sons venus d'outre-tombe, revenez à la fin de l'été : tous les deux ans, la ville revit son passé. A ce moment, la "fête des remparts" voit défiler et parader, chanter et danser, boire et manger des centaines de figurants, et vous aussi, peut-être, en costumes d'antan. Sur la place où combattit Duguesclin, le passé revit en joutes bruyantes que se livrent de preux chevaliers ; au pied des remparts, une troupe tente de prendre la ville d'assaut pendant que ménestrels et cracheurs de feu divertissent la foule dans les vieux quartiers. Y viendrez-vous ... ?
En attendant ce jour, continuez votre découverte en arpentant les pavés couronnant l'épaisse muraille : de part et d'autre de celle-ci, les jardins et les courettes de la ville vous livreront certains de leurs secrets, vous permettant ainsi, ne fut-ce qu'un peu, de vivre un moment de leur intimité. Vous y verrez parfois des fleurs et des arbres rares, jalousement gardés et soignés par des habitants heureux de vivre leur ville.
En poursuivant son ascension vers la vieille ville, la rue du Jerzual semblera vous appeler, vous montrant
de là haut sa face cachée : les jardins et courettes où la verdure garde un droit de cité. Ne regrettez pas
de ne l'avoir parcourue : vous la prendrez par l'autre bout lors de votre retour !
Après quelques décamètres, en remontant vers le Nord, vous aboutirez à la rue de l'Ecole.
Tournez à gauche : vous arriverez un peu plus loin au centre de la vieille ville.